La jeunesse représente une vitalité, elle est remplie de la nostalgie qui caractérise ce moment. Mais aujourd’hui encore, la précarité des conditions de vie gaspille ce potentiel et cette énergie. Découvrez les apports des mouvements de jeunesse pour la société.
Un complément éducatif à des structures familiales et scolaires
Notez que la socialisation, c’est-à-dire la sensibilisation des jeunes aux règles et aux enjeux de vie en société, n’est pas une mission nouvelle. Celle-ci a été toujours confondue avec les tâches éducatives et est inscrite dans un registre aux rôles bien définis. Elle veille à ce que la soi-disant « socialisation primaire » de la famille soit remplacée par l’école pour réaliser la « socialisation secondaire ». C’est ensuite à la société de prendre le relais pour rendre les individus qui sont aptes à la vie citoyenne, c’est-à-dire afin d’en faire des citoyens actifs. Mais d’autre part, la nouveauté qui complique le rôle de socialisation de chaque structure est le changement profond qui affecte le concept de socialisation et des différents niveaux de socialisation. Les nouvelles données interpellent et invitent à repenser les apprentissages et l’éducation civique pour le “vivre ensemble”, résultat d’une série de mutations profondes, notamment en premier lieu la socialisation primaire de la famille chez les enfants, qui n’est pas étrangère à l’effondrement du modèle traditionnel d’identité et de valeur de référence des groupes se positionnant dans le temps et dans la vie. Outre ces ruptures, les effets de la mondialisation comprennent une focalisation sur l’harmonie et l’équilibre, qui a remis en question les notions de patrie et d’État, modifiant ainsi les notions d’identité, de racines et de base de l’appartenance. De lesdites réalités nouvelles, inédites, naîtront inévitablement des tensions et des affrontements qu’il faudra apprendre à gérer afin de mieux les surmonter. Le mouvement de Jeunesse pour la Liberté apporte un complément éducatif.
Une éducation non formelle
Ces mouvements de Jeunesse pour la Liberté ne définissent pas le comportement comme un passe-temps ou une profession : ils ont un programme éducatif. C’est à la fois un projet personnel et un projet social. Ces mouvements proposent des activités qui sont organisées et planifiées initiées par des jeunes soucieux et qualifiés de leur rôle éducatif. Leurs projets s’inscrivent dans le cadre de l’éducation non formelle ou d’une activité éducative qui est organisée en dehors du système officiel, ciblant une population déterminée et poursuivant des objectifs clairs. Elle est différente de l’éducation formelle, un système éducatif gradué et chronologique de l’école primaire à l’université et de l’éducation non formelle, dans laquelle chacun acquiert des attitudes, des valeurs, des processus de compétences et de connaissances.
Une éducation par l’action
Le mouvement des jeunes est basé sur le principe de l’éducation à l’action. Dans cette approche, vous apprenez de l’expérience directe et concrète plutôt que de l’enseignement théorique. Cette approche adopte une approche positive, permettant aux jeunes de développer leurs connaissances, leurs attitudes et leurs compétences dans le sport. Il reflète l’approche spécifique du sport en matière d’éducation, où toute découverte et tout apprentissage sont basés sur une expérience vécue, soit en travaillant dans un centre d’intérêt spécifique, soit à travers les éléments de base de la vie quotidienne. Par conséquent, soutenir le développement des jeunes dans différents domaines tout en les aidant à puiser dans n’importe quelle expérience de vie qui est importante pour chacun d’eux est un problème. Cette forme d’éducation se distingue à nouveau de la méthode scolaire parce qu’elle est une éducation par la participation rationnelle à une forme de vie communautaire dans laquelle les valeurs transmises sont pratiquées, et pas seulement de maître à élève. Il s’agit donc de transcender les discours, la théorie et les savoirs pour un apprentissage appliqué, expérimental et pratique des valeurs. Le plus grand fantasme est qu’il suffit d’apprendre le discours démocratique pour devenir démocrate avec les moindres faits et gestes de la vie quotidienne.
La conscience de soi par l’apprentissage de vie en groupe
Dans chaque groupe, les jeunes organisent leur vie, choisissent, organisent, évaluent et réalisent une activité, se partagent les responsabilités, le tout avec l’aide des jeunes. Basé sur les inclinations naturelles de la vie de groupe de jeunes, le système proposé par le mouvement de Jeunesse pour la Liberté permet d’orienter positivement l’influence de jeunes. À chacun, il offre la possibilité de développer les capacités. De plus, les jeunes travaillent ensemble sur la base des compétences individuelles, des talents et aussi de l’expérience déjà acquise et contribuent au développement du véritable esprit d’équipe. Plus largement, c’est un sentiment d’appartenance au groupe plus large, un groupe abstrait, un mouvement qui émerge progressivement dans la vie des jeunes engagés dans des mouvements de jeunesse. Les jeunes y apprennent la transition des communautés restreintes aux communautés étendues. Les valeurs de respect, d’égalité, de solidarité, d’autonomie ne sont plus confinées aux cercles restreints de la famille, du clan, de la classe, du quartier, de l’ethnie, elles deviennent communes. À leur tour, les enfants apprennent à se voir et aussi à se juger, non seulement avec les yeux de leurs proches, mais à partir de “l’autre généralisé”. C’est ainsi que la conscience morale se construit.